Traduit par Abdel-Aziz S. Ali Orou [[email protected]]
Résumé: Il est louable que les pays ouest-africains se soient résolus à prendre le taureau par les cornes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. La détermination des leaders de la sous-région à financer à hauteur d’un milliard de dollars US leurs efforts d’endiguement des audacieuses attaques en constante croissance dans la zone est sans précédent. Le plus intriguant encore reste la priorité donnée à la cause au cœur d’un stress économique déclenché par une pandémie des plus actives. Le terrorisme international sévit dans la région et tous les outils, le renseignement, l’économie, le social, la politique et l’armée, doivent être mis à contribution pour en éteindre les flammes.
L’essentiel du message: Dans la lutte contre ce fléau, il importe toutefois que les acteurs nationaux et régionaux en première ligne comprennent le terroriste. Oui, tout acteur de la sécurité peut prétendre détenir une connaissance de ce qu’est le terrorisme – grâce à Ben Laden – mais ceux qui se trouvent en position de décideurs de stratégies de lutte se doivent d’avoir une meilleure compréhension du terrorisme et du terrorisme international. Le terrorisme va au-delà des attentats du 11 septembre 2001, puisqu’il peut y avoir des différences dans les objectifs politiques, la motivation, le champ d’action, le mode de recrutement, le parrainage et la structure organisationnelle. Au niveau religieux, il existe des différences sectaires dans les interprétations qui influencent les activités terroristes.
Problématique: Comment utiliser la compréhension des dynamiques du terrorisme sous-régional pour transformer la connaissance en dispositions proactives et préventives dans la lutte contre la menace terroriste ?
Que faut-il retenir?: Les responsables de la sécurité sous-régionale et les leaders politiques peuvent prendre acte de la complexité du problème à résoudre et ne pas consacrer une importante part des milliards de dollars à la militarisation du conflit. Ceci exige l’investissement dans le développement socio-économique centré sur l’humain. Mieux, les gouvernements se doivent d’impliquer les experts en terrorisme qui comprennent le mieux l’aspect psychologique des activités terroristes à l’occasion de leurs échanges avec les principaux responsables de la sécurité.
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Terrorisme régional et diversité mondiale
La plupart de systèmes de sécurité de la région de l’Afrique de l’Ouest et les stratégies adoptées par ces nations après l’indépendance ont principalement porté sur la stabilité intérieure et, dans une certaine mesure, sur la sauvegarde de l’intégrité territoriale de leurs États respectifs. La présence du terrorisme a menacé ces obligations traditionnelles en matière de sécurité. La situation exige en définitive une approche différente en matière de stratégie. Cela signifie qu’il faut comprendre qui sont les terroristes, savoir comment ils opèrent, comprendre leurs mécanismes de défaite et adopter les stratégies qui ont fonctionné dans différentes situations dans le monde pour les combattre.
De nombreuses actions menées par des acteurs malintentionnés peuvent être qualifiées de terrorisme. Qu’il s’agisse de cambriolages de voisinage, de vols à main armée qui tournent aux drames sanglants ou d’attaques ciblées d’opposants politiques, la région connaît un certain degré de violence. Il est donc tentant de confondre une action à une autre lorsqu’on entreprend d’identifier ce qui constitue le terrorisme tel qu’il est discuté ici. C’est pour cette raison que le terrorisme international a souvent besoin d’être défini. Il est vrai que beaucoup de gens, sans risque de confusion, peuvent facilement déchiffrer un vol à main armée d’un attentat suicide. Cependant, si nous nous penchons sur le sujet du terrorisme international, la nécessité de définir et de différencier les types de terrorisme est en soi importante dans la lutte contre celui-ci.
Il est vrai que beaucoup de gens, sans risque de confusion, peuvent facilement déchiffrer un vol à main armée d’un attentat suicide.
Pour commencer, Boko Haram n’est pas une organisation terroriste internationale typique. C’est une déclaration assez radicale, il faut le reconnaître. La définition récente du terrorisme international, en tant que concept, a été fortement influencée par les attentats du 11 septembre 2001 et les événements subséquents[1]. Lorsqu’un groupe d’acteurs non étatiques, pour la plupart de nationalités différentes, souvent difficilement localisables et généralement décentralisés, planifie et mène des attaques contre des intérêts étatiques à des fins religieuses, idéologiques et de propagande, on peut parler de terrorisme international. On sait que des citoyens de différentes nationalités ont contribué à des degrés divers à l’attentat du 11 septembre 2001. Si Ben Laden était un Saoudien connu aux racines yéménites, son adjoint, Zawahiri, et Mohammed Atta, le commandant de l’opération, étaient égyptiens.
La définition du terrorisme international donnée par les Nations Unies en 2005, malgré sa connotation de type « 11 septembre 2001 », aide à catégoriser les différents types de terrorisme. Malheureusement, la sous-région compte différents types d’organisations terroristes opérant à l’intérieur des frontières de plusieurs États membres. Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), puis la filiale d’ISIS dans la région, sont les organisations terroristes internationales qui opèrent dans la sous-région. Elles sont composées de différentes nationalités et planifient des attaques à travers les États. D’autre part, Boko Haram est une organisation terroriste ayant des aspirations géopolitiques. Le groupe veut former un État basé sur son interprétation des doctrines religieuses dans le nord du Nigeria. À des fins opérationnelles, le groupe a fait connaître sa présence dans trois autres États, le Cameroun, le Tchad et le Niger, adoptant ainsi une perspective “internationale”. Néanmoins, Boko Haram n’est pas Al-Qaïda ni sa version miniature. Il s’agit, au mieux, d’une organisation terroriste régionale. En fait, lorsque Boko Haram a prêté allégeance à ISIS, cela n’a pu durer qu’un temps, car les deux groupes ont des objectifs différents et des moyens différents pour les atteindre.
Diversité des motivations
Les récentes attaques en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso sont une expression de ce que le terrorisme international représente. Les attaques contre les intérêts occidentaux, en particulier les cibles françaises dans ces pays, ne visent pas nécessairement à construire des entités politiques territoriales, mais à frapper leurs ennemis supposés là où ça fait mal[2]. Les terroristes pensent que la meilleure façon de riposter à « l’incursion » occidentale dans leurs refuges du Maghreb et du Sahel est d’attaquer leurs intérêts économiques et politiques dans des endroits éloignés de la région. Tout comme Oussama ben Laden a décidé qu’un attentat à New York devait être une riposte à la “profanation” par l’Occident des terres saintes de l’Islam – une position que de nombreux musulmans modérés ne partagent pas.
Les terroristes pensent que la meilleure façon de riposter à « l’incursion » occidentale dans leurs refuges du Maghreb et du Sahel est d’attaquer leurs intérêts économiques et politiques dans des endroits éloignés de la région.
La raison pour laquelle les terroristes internationaux du Sahel et du Maghreb considèrent la région comme leur foyer est essentielle pour comprendre et trouver des remèdes au terrorisme dans la sous-région. Historiquement, la région a connu une domination islamique remontant à l’Empire Songhaï, à celui du Mali et bien au-delà[3]. Pour les terroristes panislamiques, toute incursion occidentale sur le territoire est donc une attaque aux frontières de l’islamisme. Il existe un mouvement idéologique de certains groupes visant à mettre en œuvre la forme la plus stricte de l’islam dans la région afin de parvenir à une certaine renaissance puritaine, et la présence de l’Occident est considérée comme une antithèse à cela[4]. L’islam puritain peut en outre avoir pour but, intentionnel ou non, d’être utilisé comme un rempart contre l’influence des populations chrétiennes plus riches du sud ou de la côte de la sous-région. Le Ghana fait partie des États côtiers dominés par les chrétiens, bien que l’intérêt de la France y soit limité.
Le terrorisme international doit également être distingué du séparatisme. Cette affirmation peut sembler superflue à première vue, car il est beaucoup plus facile de faire la différence entre, par exemple, les séparatistes du Biafra et les terroristes de Boko Haram. Cependant, lorsque nous trouvons des groupes séparatistes et des organisations terroristes sur les mêmes territoires ou sur des territoires qui se chevauchent, faire la distinction devient pertinent pour gagner le combat. Il y a quelques années, la présence d’Al-Qaïda et d’autres organisations terroristes était souvent confondue avec la rébellion Touareg au Sahel, en particulier au Mali. Il se peut que ces deux groupes très distincts aient coopéré pour combattre un “ennemi commun” – les forces gouvernementales dans la région – mais ils n’ont jamais été les mêmes[5].
La reconnaissance de ce fait rendra la lutte contre le terrorisme relativement plus facile pour les décideurs politiques en charge de la mission. Il serait dans leur intérêt de connaître les rebelles politiques et les séparatistes, de les engager par le dialogue et l’instauration de la confiance plutôt que de les combattre comme s’ils étaient des terroristes. L’engagement avec les séparatistes et les rebelles les dissuade de partager des aspirations avec les extrémistes. Lorsqu’ils sont confrontés à un antagonisme insupportable de la part des forces régionales et des acteurs étatiques, les Touaregs – étant essentiellement de foi musulmane – chercheront plus probablement une alliance et un répit avec les terroristes. Les stratèges de la région doivent examiner cet aspect de manière plus critique. Au milieu des années 2000, lorsque l’insurrection a fait des victimes parmi les forces américaines en Irak, la superpuissance mondiale a reconnu la nécessité de séparer les adhérents sunnites mécontents des terroristes d’Al-Qaïda. L’effort d’engagement et de renforcement de la confiance qui a suivi a permis de réduire considérablement les attaques contre les forces américaines dans le pays.
Transformer la compréhension en solutions
Les activités des ethnies nomades et des bouviers dans la sous-région ont été mises en avant ces derniers temps chaque fois qu’il était question de potentiel d’instabilité. Les responsables de la sécurité dans la région doivent se pencher sur ce problème de toute urgence, car s’il est ignoré, il pourrait profiter aux terroristes. Les nomades de la sous-région, comme les séparatistes Touaregs, sont généralement favorables à l’État islamique. Grâce à leur mobilité naturelle dans la région, les groupes nomades peuvent se voir offrir une protection en échange de leur soutien et de leur acceptation des enseignements religieux extrémistes. Les raisons des affrontements incessants entre les éleveurs et agriculteurs sédentaires sont multiples. Elles vont du changement climatique à la xénophobie, et il incombe aux responsables politiques de traiter le problème avec tact au niveau intergouvernemental en raison de son aspect transnational. Les extrémistes religieux peuvent armer ces groupes dans le cadre de la mise en œuvre de leur propre stratégie. Ils peuvent également constituer une cible facile pour recruter de jeunes de la sous-région dans leurs rangs. Avec leur connaissance du terrain, cela pourrait être dévastateur si ce n’est déjà le cas. Dans la lutte contre le terrorisme, les forces conventionnelles et les décideurs politiques doivent se faire plus d’amis que d’ennemis – les groupes nomades devraient faire partie de ces amis.[6]
Un point plus controversé mais très important est que les terroristes tels que nous les connaissons dans la sous-région prônent le puritanisme religieux. Cependant, tous les puritains religieux ne sont pas des terroristes, ne veulent pas être des terroristes ou même ne soutiennent pas le terrorisme. Les agents de sécurité sur le terrain et aux frontières de la guerre peuvent en tenir compte et modifier les indicateurs dans leur analyse des renseignements recueillis. Par exemple, les enseignements religieux insistant sur le port du hijab par les femmes peuvent être qualifiés de puritains. Toutefois, tant que le prédicateur ne recommandera pas que quiconque a le droit de faire du mal à ceux qui défient ces enseignements, ces derniers ne devraient pas conduire à une réaction excessive des acteurs de la sécurité de l’État. La plupart du temps, ce que l’on qualifie de radicalisation relève plutôt du conservatisme. Par exemple, le refus des autorités saoudiennes d’autoriser les femmes à conduire, au fil des ans et jusqu’à récemment, n’a pas été considéré comme une politique radicale. Les méthodes de recrutement sophistiquées développées par les organisations terroristes tirent souvent parti des erreurs commises par les forces de sécurité et les agents de renseignement en quête de sympathie. Toute fausse arrestation ou tout assassinat fondé sur ce qui peut être pris pour des déclarations en faveur du terrorisme augmente les chances que le terroriste gagne le cœur des personnes mécontentes de ces actions. Les renseignements sur les prédicateurs religieux ayant une interprétation extrême des livres saints, s’ils méritent d’être observés, ne doivent pas conduire à des réactions excessives[7]. Comme pour tout autre système, il existe des spectres qui représentent la mesure de l’engagement des individus. Récemment, en Europe, de nombreux mouvements et partis d’extrême droite ont coexisté pacifiquement dans leurs communautés sans être intimidés par les agents de sécurité[8]. Tant qu’ils ne choisissent pas la violence comme voie et que les services de sécurité les surveillent, ils sont libres d’exprimer leurs opinions et de poursuivre leurs idéologies, aussi ultraconservatrices soient-elles.
Les méthodes de recrutement sophistiquées développées par les organisations terroristes tirent souvent parti des erreurs commises par les forces de sécurité et les agents de renseignement en quête de sympathie.
Certes, l’analogie avec les États-Unis peut sembler assez détachée, car un pays doté de l’un des meilleurs systèmes de sécurité n’est peut-être pas comparable aux pays en difficulté de l’Afrique de l’Ouest. Il est toutefois important de tirer profit du principe qui veut que pour chaque prédicateur radical dans une communauté, il y ait une voix modérée et plus progressiste. La stratégie devrait consister à rechercher les progressistes et à s’engager avec eux comme facteur de neutralisation des radicaux et des extrémistes. Les radicaux eux-mêmes peuvent être approchés si nécessaire. De nombreux pays ont pour position officielle de “ne pas négocier avec les terroristes”. Cependant, il existe également de nombreux cas où ces États ont trouvé des moyens de négocier avec eux pour rapatrier leurs citoyens pris en otage – du moins discrètement[9]. C’est ce qu’on appelle le pragmatisme. Parfois, il est même important d’engager le dialogue avec des radicaux qui n’en sont qu’aux premiers stades de leur comportement militant. Le recours à une force flagrante pour réprimer leurs activités ou les éliminer n’apportera pas une plus-value à la lutte globale. Le Nigéria avec Boko Haram est un exemple classique de ce genre d’erreur de calcul et d’actions sommaires qui se révèlent désastreuses. Jusqu’à ce que son fondateur Mohammed Yusuf soit sommairement exécuté par la police en 2009, Boko Haram aurait pu être décrit comme un groupe d’autodéfense aux convictions religieuses extrêmes. L’exécution de Mohammed Yusuf a littéralement donné l’occasion à ses adeptes de donner des proportions gigantesques à leur cause. Les experts s’accordent à dire que même dans le cas d’organisations terroristes bien établies, il est parfois préférable de maintenir en vie les chefs connus, car les successeurs des chefs tués ont tendance à asseoir leur autorité en multipliant les recrutements, les attaques et la brutalité calculée[10].
Pas d’issue facile…
Cela nous conduit à l’horrible vérité. Les terroristes sont sauvages, non conventionnels et brutaux, mais ce sont des acteurs rationnels – en particulier ceux qui occupent des postes de direction. Bien qu’il soit difficile pour certains acteurs étatiques de l’admettre ouvertement, reconnaître ce fait rendra la lutte contre le terrorisme dans la sous-région plus pratique. Le plus souvent, ce que le citoyen ordinaire retient des informations sur le terroriste, c’est qu’il s’agit d’un individu irrationnel qui se suicide avec l’intention d’entraîner d’autres innocents avec lui.
En réalité, la personne qui meurt est souvent une arme du chef ou du commandant plus rationnel qui contrôle l’attaque. Pendant la planification et l’exécution, ils ont élaboré des directives et même des motifs pour chaque attaque. Le terroriste n’attaque pas à moins que cette action ne serve nécessairement son objectif. Ils ne se lancent pas dans des offensives désordonnées. Les attaques doivent atteindre des objectifs multiples : inspirer la peur, enhardir leurs rangs, susciter la sympathie, attirer le recrutement et être conformes aux principes religieux qu’ils défendent. Il s’agit là d’un mélange complexe dont la réalisation exige des acteurs rationnels. Dans de nombreux cas, les dirigeants d’organisations terroristes ont adouci leur position pour réorienter leurs objectifs. Une telle malléabilité ne peut être le fait que d’acteurs rationnels. Au milieu des années 2000, lorsqu’Al Zarqawi a pris le contrôle de l’Irak sous l’égide d’Al-Qaïda et qu’il a adopté la commission des attentats à la bombe aveugles pour asseoir son autorité, le groupe-souche dirigé par Ben Laden n’en était pas ravi[11]. Plus intéressant encore, de nombreux terroristes ont eu à faire preuve d’un rationalisme plus sophistiqué que bien d’acteurs étatiques de haut rang. Alors que certains États hésitaient à se rencontrer pour niveler leurs différends à la faveur de négociations, les dirigeants des talibans ont décidé de s’asseoir avec les États-Unis à Doha, au Qatar, pour négocier le futur rôle du groupe en Afghanistan et les conditions qui y mèneraient. Cela s’est produit à un moment où ils avaient l’avantage stratégique dans le conflit, et où un retrait imminent des forces américaines leur ouvrait peut-être la voie pour prendre le pouvoir. Il s’agissait manifestement d’une décision qui n’aurait pu émaner que d’une évaluation rationnelle de la situation de guerre par les talibans.
Alors que certains États hésitaient à se rencontrer pour niveler leurs différends à la faveur de négociations, les dirigeants des talibans ont décidé de s’asseoir avec les États-Unis à Doha, au Qatar, pour négocier le futur rôle du groupe en Afghanistan et les conditions qui y mèneraient.
Les caractéristiques susmentionnées du terrorisme exigent des tactiques et des stratégies peu orthodoxes. Les chefs de la sécurité sous-régionale et les dirigeants politiques peuvent tenir compte de la nature complexe du problème à résoudre et ne pas dépenser des milliards de dollars pour militariser le conflit. Il faut pour cela investir dans un développement socio-économique axé sur l’humain. Des programmes d’emploi pour les jeunes, la fourniture d’équipements sociaux tels que des installations sanitaires et éducatives. La mise à disposition de facilités de microcrédit pour des groupes ciblés tels que les femmes et les petits exploitants agricoles serait également suffisamment responsabilisante pour contrôler l’influence des groupes terroristes sur les populations locales. En outre, les gouvernements, tout en faisant appel à des responsables de la sécurité traditionnelle, doivent faire appel à des experts en terrorisme qui peuvent mieux comprendre l’aspect psychologique des activités terroristes. En Irak, le général David Petraeus avait avec lui d’autres conseillers qui comprenaient la psyché des insurgés pour l’aider à renverser la situation – ce qu’il a fait à l’époque.
Avec une meilleure compréhension – censée aller au-delà de cet article – de la sophistication du nouveau défi sécuritaire pour les dirigeants de la sous-région, notre détermination à contribuer à notre sécurité portera des fruits.
Fidel Amakye Owusu est un analyste en relations internationales possédant environ 6 ans d’expérience dans le domaine. Il s’est intéressé aux questions relatives au terrorisme, aux armes, à la gouvernance et à la sécurité sur la scène mondiale, en particulier dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Il a écrit sur ces sujets en tant que chroniqueur pour un certain nombre de sites d’information en ligne au Ghana. Au nombre de ses articles, on peut citer notamment: Why Nations Pay Lip Service to Disarmament I&II, Ghana Stands Tall in the Fight Against Terrorism…, We Risk Having Nuclear Proxies in South Asia, Drone Revolution in Africa… Il a passé cinq (05) ans à travailler au sein du gouvernement ghanéen et est actuellement l’animateur en chef d’une émission consacrée aux relations internationales sur la chaine de télévision nationale. Il est titulaire d’une Licence en sciences politiques et histoire et d’un Master en relations internationales. Les idées exprimées dans cet article et ne représente pas les opinions de son employeur encore moins ceux du traducteur.
[1] Javier Ruperez, “The United Nations in the Fight against Terrorism” (Research Paper, Counter-Terrorism Committee Executive Directorate), last accessed May 09, 2021, https://www.un.org/sc/ctc/wp-content/uploads/2017/01/2006_01_26_cted_lecture.pdf.
[2] “Côte d’Ivoire: Extremism and Terrorism,” Report, last accessed May 09, 2021, https://www.counterextremism.com/countries/cote-d-ivoire.
[3] “The Spread of Islam in West Africa,” Spice Digest, last accessed May 09, 2021, https://fsi-live.s3.us-west-1.amazonaws.com/s3fs-public/Islam.pdf.
[4] Stephanie Zehnle, Sokoto Jihadism and the Islamic Frontier in West Africa (Kiel: De Gruyter, 2020).
[5] Gregory A. Smith, “Al-Qaeda in the Lands of the Islamic Maghreb,” Journal of Strategic Security Vol. 2, No. 2 (May 2009: 53-72.
[6] Roel Meijer and Paul Aarts, “Saudi Arabia Between Conservatism, Accommodation and Reform” (Research Study, Clingendael, 2012).
[7] John Campbell, “Boko Haram: Origins, Challenges and Responses” (Policy Brief, NOREF, 2014), last accessed May 09, 2021, https://www.files.ethz.ch/isn/184795/5cf0ebc94fb36d66309681cda24664f9.pdf.
[8] Alasdair Fotheringham, “In the Pandemic, are Europeans more Attracted to the Far Right?” Al Jazeera, February 03, 2021, last accessed May 09, 2021, https://www.aljazeera.com/features/2021/2/3/far-right-europe-pandemic.
[9] Peter R. Neumann, “Negotiating with Terrorists,” Foreign Affairs, February 2007, last accessed May 09, 2021, https://www.foreignaffairs.com/articles/2007-01-01/negotiating-terrorists.
[10] The Interpreter, “Does Killing Terrorist Leaders Make Any Difference?” The New York Times, last accessed May 09, 2021, https://www.nytimes.com/2016/08/31/world/middleeast/syria-killing-terrorist-leaders.html.
[11] Daniel L. Byman and Jennifer R. Williams, “ISIS vs. Al Qaeda: Jihadism’s Global Civil War,” Brookings, February 24, 2015, last accessed May 09, 2021, https://www.brookings.edu/articles/isis-vs-al-qaeda-jihadisms-global-civil-war/.